Huit étudiants exécutés injustement !
Un très beau film a clôturé jeudi soir la 10 eme édition du festival International du Cinéma d’Alger dédié au Film Engagé.
Il s’agit de Inocencia de Alejandro Gil, écrit et réalisé d’après des faits réels. Un film entièrement produit par l’Institut cubain du film (ICCA) dans le but de faire connaitre aux cubains cette tragique histoire de leur pays. En effet Innocence raconte comment huit étudiants en médecine seront amenés à être exécutés de façon terrible par les autorités coloniales espagnoles en 1871. Le public découvrira en fait deux histoires en parallèle, celle de ces jeunes étudiants épris de liberté et puis celle de Fermin Valdés Domínguez, qui a également été accusé et condamné à une peine d’emprisonnement, puis tentera d’innocenter ces jeunes. 16 ans d’acharnement avant de mettre fin au suspense et ainsi trouver leur corps. Il écrira un livre qui racontera tout ça et mettra en lumière les injustices commises contre ces jeunes jetés en prison puis exécuté sommairement. « Cuba est une référence pour nous car le cinéma cubain a su parler de son histoire. Ce film est basé sur des événements réels puisque c’est de l’histoire que raconte Alejandro Gil qui a lieu au mois de novembre 1871. Décidément, le mois de novembre est chargé d’histoire ! » Fera remarquer ému, Ahmed Bejdaoui, le commissaire du festival, jeudi lors de la cérémonie de clôture. Et d’indiquer : « Au moment où l’Espagne était encore colonisatrice de Cuba, les espagnols pour des raisons obscures attaquent des jeunes médecins en grève, pour proclamer des conditions de travail . On les massacre en les accusant de tout les maux. Un homme, Fermin Valdes à travers une enquête tentera de prouver que ces huit médecins étaient innocents d’où le titre du film. 1868 Rosé Marti revient à cuba après un exil très long en Espagne et en 1895 il meurt au combat contre les forces à la fois américaines et espagnoles (…) En 1898 en quelques année, l’histoire de Cuba a basculé… Ce qu’on peu retenir de ce film est la manière brillante que le réalisateur et son équipe ont eu à traiter cette histoire. » Estimera Ahmed Bejaoui. En effet, ce film nous décrit, au-delà de ces injustices comment des vies humaines par ce qu’elles ont osé parler se sont retrouvées assassinées par une Espagne qui voulait faire se soumettre ces jeunes cubains et les faire plier. Le film montre aussi un jeune étudiant se confesser au prés d’un curé, lui confiant sa déception quant à la violence commise par les hommes mais aussi envers de dieu qui laisse faire. Un récit qui dénonce avec acquitté l’ignominie des hommes qui arrachent à des familles leurs enfants d’une froideur déconcertante. Le film a touché plus d’un car au-delà des histoires de guerre, le réalisateur a su donner de l’épaisseur à ses personnages en nous dévoilant des histoires personnelles et intimes brisées par le fait de la guerre. Ce mal inventé par l’homme pour détruire d’autres hommes. Il est à bon à noter que les huit étudiants à savoir, Alonso Álvarez de la Campa, José de Marcos y Medina, Carlos Augusto de la Torre, Eladio González y Toledo, Pascual Rodríguez y Pérez, Anacleto Bermúdez, Ángel Laborde et Carlos Verdugo, n’étaient âgés que de 17 à 21 ans. Une vraie tragédie humaine.