Nada Tarraf, participante aux rencontres autour du documentaire,du 15 décembre
« J’ai eu le grand plaisir d’avoir participé au festival international du cinéma d’Alger dédié au film engagé. Pour avoir produit 3 documentaires en Algérie, je croyais plus ou moins connaitre ce pays. Mais ce n’est qu’en participant au festival que j’ai pu réaliser l’énorme potentiel que pouvait avoir la jeunesse Algérienne dans l’industrie cinématographique et documentaire. Une jeunesse qui n’attend que l’occasion de raconter sa propre histoire, de prouver sa créativité, son audace, sa liberté de penser, ses rêves et aspirations d’un monde qui allierait sans concurrence passé et modernité, l’histoire et l’avenir. Un « demain » qui commence aujourd’hui même grâce à des initiatives telles que ce festival qui puise sa qualité, sa force et son haut niveau dans celles des personnes qui le conçoivent et l’organisent. Alors je voudrais dire à toutes ces belles personnes, dont la rencontre fait toute la richesse et la magie des festivals, que c’est grâce à leur encre de lumière que toute nouvelle écriture est possible… »
IARA LEE,réalisatrice du documentaire « Life is waiting: Referendum and Resistance in Western Sahara »
« I am very impressed that the major film festival in Algeria, Le Festival International du Cinéma d’Alger, is about engaged films, since most festivals that focus on things that matter are mainly fringe, underground, normally without any support from the government (and a lot of times hiding from the government). So to me, it is extraordinary that the Ministry of Culture actually supports Le Festival International du Cinéma d’Alger and they came to the opening night to welcome us all. Algeria is a special country, it is the ultimate resistance country, with a long history of anti-colonialism so it is natural extension of its raison d’être to have the Journées du Film Engagé, and I am extremely grateful that this festival tries to always give space for the FREE WESTERN SAHARA movement, resulting in this very special invitation to screen our « LIFE IS WAITING: referendum and resistance in Western Sahara » and have me as guest of the festival. Inchallah together, all of us combined, will accelerate the end of colonialism in the African continent, once sahrawis achieve their long awaited self-determination! Viva la resistance :)))
Ma’a salama, ila liqah!»
Mohamed Bensalah, modérateur des rencontres autour du documentaire (15, 16 et 17 décembre 2015)
«Avec son soleil garanti, l’accueil chaleureux de ses habitants et la disponibilité de ses responsables culturels, Alger est en passe d’atteindre une renommée internationale de part ses activités artistiques et culturelles intenses. Les Festivals et autres rencontres filmiques connaissent, ces dernières années, un taux de natalité galopant. Véritable bouffée d’air frais pour les cinéastes, les cinéphiles et le grand public, ces rendez-vous annuels, auxquels prennent part de grands professionnels mondiaux du 7ème art, commencent à se faire une réputation internationale. Certes, certains recherchent encore leur vitesse de croisière pendant que d’autres essaient de survivre face aux mille et une difficultés qui les guettent.
Mais, de toutes ces rencontres cinématographiques, celle du Festival international du Cinéma d’Alger (FICA) est sans doute celle qui porte le défi le plus absolu. En effet, consacrer toute une manifestation aux films de fiction, courts-métrages et documentaires qui n’entrent pas dans les critères de la logique commerciale, et qui refusent les directives et les modèles économiques aliénants, est un pari à haut risque surtout dans un pays où ces genres et ces formats sont encore déconsidérés, voire même parfois méprisés, par ceux-là même qui ont pour mission de les promouvoir.
Avec sa programmation éclectique, ses coups de cœur pour des œuvres lointaines et inédites et ses tables-rondes très instructives, ouvertes aux jeunes et talentueux cinéastes, réalisateurs, scénaristes, techniciens, artistes et universitaires, le Fica (rencontre unique en son genre en Algérie) va, à plus ou moins long terme, devenir un véritable observatoire exclusivement consacré à la création engagée à l’échelle mondiale.
L’autre raison qui fait que ce festival mérite tout notre respect et toute notre attention est son refus des paillettes et des mondanités. Enfin, notre adhésion totale au Festival est liée au fait que cette manifestation qui gagne en maturité à sa 6ème édition, n’est pas encore évaluée à sa juste valeur.
Sans chichi ni faste inutile, sans tapis rouge et quasiment avec une équipe organisatrice des plus réduites, le FICA vient de prouver encore une fois, et à l’évidence, qu’il est à même de relever tous les défis. Que Zahira Yahi et tous les acteurs qui ne ménagent aucun effort pour promouvoir la diversité cinématographique, confronter des expériences d’ici et d’ailleurs et faciliter les échanges d’idées et la circulation des œuvres qui n’ont pas toujours la possibilité d’émerger au grand jour en privilégiant les regards d’auteurs méconnus ou peu connus du grand public, soient ici publiquement remerciés pour leur initiative.»
Hady Zaccak,Réalisateur ,membre du Jury documentaire au Festival International du Cinéma d’Alger
«J’ai eu le plaisir de faire partie du jury documentaire du Festival International du Cinéma d’Alger.
Le Festival a été une occasion de rencontres très riches avec les membres du jury ainsi qu’avec les organisateurs, les participants et le public très assoiffé de cinéma. La sélection nous a permis aussi de découvrir quelques bijoux cinématographiques. Enfin, le Festival a été également une occasion de découvrir la ville d’Alger qui respire de son Histoire très présente et qui, à elle seule, est un studio naturel riche en histoires, personnages, images, bref un réel bien cinématographique!»
Guy Chapouillié,Membre du jury « Documentaires »
Il me faut le dire, la programmation du Festival International du Cinéma d’Alger m’a rechargé pour un moment et donné envie de continuer à faire des films, des films de résistance, des films offensifs pour nourrir la connaissance et la fraternité. C’est un festival que j’ai quitté en versant quelques larmes, car j’y ai vécu une de mes plus belles aventures en Cinéma, grâce aux organisateurs et aux autres membres du jury avec lesquels j’ai aimé vivre et parler cinéma, sans oublier notre mission de choisir et de classer pour l’attribution des prix : c’est un rituel qui tire vers le haut à condition qu’il ne tourne pas au règlement de comptes. Et puis, j’ai aimé la chaleur des échanges directs avec des spectateurs qui ne s’effacent pas, qui réagissent clairement, vivement et parfoisdébordent de passion (gestes et cris à l’appui), de telle sorte qu’ils font exister le film vraiment ; c’est la marque d’un intérêt profond de ce public pour le cinéma et pour l’enjeu qu’il représente ; c’est aussi l’expression de son besoin ardent de cinéma. Je me suis trouvé là comme dans une ruche bourdonnante d’amour du cinéma qui a montré à quel point les festivals peuvent être le ferment de la culture cinématographique :là où naissent et renaissent des films, là où on aime sans hiérarchiedans un courant de vie impulsé par l’engagement de femmes et d’hommes qui veulent transmettre pour éviter l’oubli, car lorsque l’oubli s’installe, l’oubli de ceux qui nous ont fondés, la clameur d’une autre vague grandit, celle de l’ignorance, du chacun pour soi et par conséquent de la dévastation et de la violence. On ne peut pas oublier l’Histoire sans sortir de l‘Histoire.
Ce festival est le fruit de femmes et d’hommes qui n’oublient pas l’Histoire et qui savent ce que c’est que la mémoire ; c’est vrai, il faut commencer à perdre la mémoire, ne serait-ce que par bribes, pour se rendre compte quesans elle nous ne serions rien.
Alors, vive leFestival International du Cinéma d’Alger où le cinéma est vécu comme un rempart contre l’oubli, dans le culte de la mémoire, par la projection de films qui contribuent à la découverte de la complexité du monde et àl’unité du vivant. Les œuvres programmées cette année en sont les meilleurs témoins.
François A. Akouabou ADIANAGA, Chef du département Festivals au FESPACO (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou)
Le Festival International du Cinéma d’Alger (FICA) est une haute tribune de découverte de merveilleux films mais aussi de talents inimaginables. Une sélection formidable, des jurys compétents, un public cinéphile enthousiaste et une bonne organisation ont fait de cette 6ème édition un SUCCÈS INOUÏ. Vive le FICA !
Gueorgui Balabanov, réalisateur du film « Le dossier Petrov » ( mention spéciale du jury fictions de l’édition 2015 du festival international du cinéma d’Alger)
Pour moi, le festival international du cinéma d’Alger est un GRAND festival avec une sélection de très haut niveau, une parfaite organisation, un accueil chaleureux et un publique intelligent et sensible.
Je remercie madame Yahi et son équipe de nous avoir invité, mon film et moi à cette fête du cinéma.